Né en 1957 à Lyon
Vit et travaille à Paris
Il a apporté à l’aube des années 80 une nouvelle peinture figurative.
Présent sur la scène artistique dès 1979 il est le créateur d’un mouvement que Ben appela la Figuration Libre, mouvement regroupant : Rémi Blanchard, François Boisrond, Robert Combas et Hervé Di Rosa.
Peinture faite de libertés elle parle de la société, de la violence, de la sexualité, de la souffrance des gens, de leurs petits bonheurs, de leur petitesse, de leur grandeur …
Elle s’inspire du rock dont l’artiste est un fin amateur, des images populaires, des livres d’enfance, des manuels scolaires de tout ce qui fait une culture populaire accessible à tous.
» Moi, je travaille des fois abstrait par jets de peinture, une sorte d’expressionnisme abstrait. Le figuratif c’est le côté amusant, pied sur terre; au départ c’était une réaction dérisoire contre les peintures intellectuelles du milieu de deux mondes différents. Il y a quand même des messages dans ma peinture : au départ c’est une certaine énergie, j’ai voulu peindre ce que je voulais. Dans la B.D on est coincé par les personnages, tandis que, dans cette peinture, je suis l’art des années 70. Moi je viens du milieu populaire, je vivais dans libre complètement libre, même par le format. »
« La peinture de Robert Combas est perpétuellement en éveil tout comme un organisme. Son oeuvre est en effet une structure constamment ouverte et qui, pour cette raison, a besoin continuellement de « nourriture » pour rester en vie. Il va sans dire qu’un tel phénomène n’est pas possible sans la présence de l’ »autre » c’est dire du spectateur. Entre ce dernier et l’oeuvre de Combas se tisse une relation de complémentarité où l’un a besoin de « l’autre ». Et l’image est ce moyen qu’utilise Robert Combas pour « provoquer », pour obtenir une réaction du spectateur et pour « inviter » ensuite, c’est-à-dire lui souffler : « Viens donc parler avec moi je veux te raconter la stupidité, la violence, la beauté, la haine, l’amour, le sérieux et le drôle, la logique et l’absurde qui entourent notre vie quotidienne ».
Le langage artistique ne s’arrête pas aux frontières de l’intime. Bien au contraire, c’est en partant de cet élément « intime » qu’il va alors le dépasser pour devenir « social ». Un langage qui, en même temps, est une attitude positive ; car au-delà des scènes de violence ou d’intense sexualité, au-delà de la combinaison image mot (ou phrase), l’oeuvre de Robert Combas est avant tout un geste. Ce geste n’a aucune base didactique (le sujet n’est pas l’épicentre) mais est un comportement qui a soif d’élargir son champ d’action bien au-delà des frontières closes d’un langage de l’Histoire de l’Art, pour se tourner vers ce qui, jusqu’à maintenant, avait été méprisé par l’élite qui dominait l’art durant la période des années 70 : les dessins d’enfants, des fous, les bandes dessinées, la musique rock L’enfantin » n’est en fait rien de plus qu’une stratégie : celle d’un peintre qui veut agrandir le terrain d’action de son iconographie. Et c’est l’oeuvre de Robert Combas : le comportement d’un peintre, qui, se trouvant en constante évolution, devient attitude. Une attitude qui ne se contente pas d’être essentiellement « artistique », mais se veut aussi « sociale ». C’est-à-dire une attitude critique. »
Robert Combas, Entre liberté et provocation. Demosthènes Davvetas. Paru dans « DIALOGUEcatS », éditions Au même titre.