Né en Suisse, Gérard Schneider (1896-1986), est une figure essentielle de la nouvelle abstraction libre et gestuelle qui naît à Paris dans l’immédiat après-guerre. Il étudie à l’École nationale des arts décoratifs et à l’École nationale des beaux-arts de Paris, avant de s’installer définitivement en France. Au milieu des années 1930, Gérard Schneider a assimilé la révolution initiée par l’abstraction de Kandinsky, tout en explorant les nouveaux horizons apportés par le surréalisme. Puis, dans l’effervescence de l’immédiat après-guerre, sa peinture joue un rôle pionnier dans la naissance d’une abstraction nouvelle et radicale : l’Abstraction lyrique.
Son geste est brut et vibrant, physique et libéré. Profondément inspiré par la musique, ses coups de pinceau reflètent son intention de traduire l'émotion pure en peinture.
Aux côtés de Georges Mathieu, Hans Hartung ou encore Pierre Soulages – avec lesquels il entretient une amitié sincère – Gérard Schneider va très vite voir son œuvre acquérir une dimension internationale. Dès le milieu des années 1940, de grandes expositions regroupant les principaux membres de l’Abstraction Lyrique vont être organisées à Paris, en Allemagne puis aux États-Unis, notamment lors de l’importante exposition itinérante Advancing French Art qui voyage dans tout le pays au SFMOMA à San Francisco, à la Phillips Collection à Washington, à l’Art Institute of Chicago entre autres, après quoi la Galerie Samuel Kootz le représente à New York.
Gérard Schneider expose sur plusieurs continents où il sera invité pour les grandes rétrospectives institutionnelles et biennales. Gérard Schneider a continué à peindre jusqu'à sa mort en 1986, à l'âge de 90 ans.